Bienvenue

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mercredi 6 janvier 2021

Du chant de l’eau de la Gaudésière au chant des cailloux de la Rouvre

Il est bon de se retourner pour sentir la puissance du flot, 

Le bouillonnement qui d’un rocher l’autre emplit l’espace 

Quelques grillons à l’arrière-plan peinent à se faire entendre

 L’ombre des feuilles  inonde la mousse des rochers d’un réseau de dentelle vert foncé 

Les branches du noisetier mouchetées de vert pâle, de gris argenté et d’ocres jaunes saluent la rivière 

Portant leur ramure au-dessus de l’eau vive

Une fois passé le chaos rocheux la cascadelle 

Dans son éternuement continuel réveille mon oreille droite, que dit-elle ?

Juste au-dessus trône la cabane du pêcheur postée sur le bord opposé,

La rivière suit son cours puissante au milieu de blocs de granite et d’îlots 

plongés dans le sens du courant

 Des murets hissés par les hommes la canalisent

Juste avant la vieille passerelle de bois qui mène au pré vert

Le sentier serpentin des pêcheurs suit sa bordure 

Il longe le pied du talus boisé à l’abri des regards indiscrets 

De-ci de-là, la trace de barrages anciens, des rochers équarris témoignent d’un monde révolu

Les hommes cependant occupent toujours cette vallée, 

Un sifflet de duo de pêcheurs me rappelle à leur existence

Je suis toute proche du Chant des cailloux.                       Texte et illustrations Gine Guibout