Porches de suie et d'ombre où s'engouffrent des voix,
Pignons de pierre, greniers obscurs, sobre façades
Et gouttières régulières, au long des toits
Et puis, au bas des murs, dans les caves, l'écho
Du pas des chevaux sur le pavé d'anciennes rues
...
Songeant qu'il est peut-être encor, par la Cavée,
Quelques tisserant pleins de mystère et d'infini
Dont la bouche jamais n'a pu crier l'idée ;
Et passant , par ces chemins de fleurs et de granit,
Et passant si loin et si profond dans la mémoire,
Que l'heure et ce moment s'abolissent pour moi.
Pourtant regardant au loin s'enrouler la Gine,
Fais mon rêve d'encens, de foins et de pailles,
Fais mon rêve de fleurs et de roses asiles,
Fais mon rêve éventé par ce large éventail
Je reste, les pieds collés à mes traces,
Dont l'histoire remonte et enchante mon coeur.
Olivier
D'après le poème d'Emile verhaeren.
poeme au loin.
Recueil le soir
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