Agnès Barré-Masurier, licière.

 

Les 6 et 7 juillet, La Carneille, en Athis-Val-de-Rouvre, accueillera Agnès Barré-Masurier, licière. 

Artiste professionnelle, elle œuvre depuis quarante ans à concevoir et réaliser des tapisseries contemporaines sur un métier à tisser, avec une technique et une expression qui lui sont propres. Elle fait partie des rares licières créatrices indépendantes encore en activité. 

Elle vit et travaille à Noues de Sienne, dans le Calvados. Artiste licière, photographe et poète, Agnès Barré-Masurier est une référence dans le monde de la tapisserie contemporaine. 

Peintre, dessinatrice également, ces pratiques artistiques font d’Agnès Barré-Masurier une personne libre dans son processus de création, qui l’ont amenée, depuis quarante ans, à réaliser la cinquantaine de tapisseries de sa collection, dont aucune ne ressemble à une autre ; elles reflètent une période selon le moment où je me suis mise à l’ouvrage. Le choix du carton, les matériaux utilisés, le métier à tisser, tout concourt à donner une personnalité à chacune. 

 Tantôt figuratives, tantôt abstraites, elles sont pour moi autant de rêves éveillés et de poésies que mon imaginaire et moi avons tissés ensemble pour réussir quelque chose qui crée une émotion, chez le spectateur.... 

 Une technique très particulière 

En tapisserie, chacun de par le monde a sa technique. « J’ai la mienne, je suis sans doute la seule à la pratiquer ; le rendu donne un aspect différent de la tapisserie traditionnelle ; il y a du relief, de la transparence, de la lumière. » Cela est possible grâce à la superposition de trois épaisseurs , précise Bernard Barré-Masurier, son époux. 

 Tisserande, je connais toutes les armures et cela m’a permis de mettre au point cette technique que je transmets à des tisserands intéressés à l’apprendre. Bernard Barré-Masurier et elle ont réalisé une vidéo pour que les gens comprennent comment elle fait. En 2010-2011, ils ont réalisé un film documentaire dans une vingtaine d’endroits où se pratique encore la tapisserie. « Pour Agnès, c’était une manière de connaître tout ce qui se fait actuellement en tapisserie contemporaine et de côtoyer les grands artistes de ce médium », ajoute Bernard Barré-Masurier.