Il est bon de se retourner pour sentir la puissance du flot,
Le bouillonnement qui d’un rocher l’autre emplit l’espace
Quelques grillons à l’arrière-plan peinent à se faire entendre
L’ombre des feuilles inonde la mousse des rochers d’un réseau de dentelle vert foncé
Les branches du noisetier mouchetées de vert pâle, de gris argenté et d’ocres jaunes saluent la rivière
Portant leur ramure au-dessus de l’eau vive
Une fois passé le chaos rocheux la cascadelle
Dans son éternuement continuel réveille mon oreille droite, que dit-elle ?
Juste au-dessus trône la cabane du pêcheur postée sur le bord opposé,
La rivière suit son cours puissante au milieu de blocs de granite et d’îlots
plongés dans le sens du courant
Des murets hissés par les hommes la canalisent
Juste avant la vieille passerelle de bois qui mène au pré vert
Le sentier serpentin des pêcheurs suit sa bordure
Il longe le pied du talus boisé à l’abri des regards indiscrets
De-ci de-là, la trace de barrages anciens, des rochers équarris témoignent d’un monde révolu
Les hommes cependant occupent toujours cette vallée,
Un sifflet de duo de pêcheurs me rappelle à leur existence
Je suis toute proche du Chant des cailloux. Texte et illustrations Gine Guibout
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